En réponse à des signaux émis par notre environnement, l'organisme
doit coordonner l'activité de ses cellules.
Cela nous permet de déterminer la notion de réception du signal.
Par la transduction du signal, décodage de ces
signaux, l'organisme pourra créer une réponse adaptative : contraction
musculaire, sécrétion hormonale... Cette réponse sera à l'origine d'une
réponse au niveau d'un autre type cellulaire.
Tous les types cellulaires ont ces échanges mais certains les ont
plus développés :
- système
nerveux,
- organes
des sens,
- système
endocrinien,
- système
immunitaire.
On comprend donc aisément que les phénomènes de croissance et
développement des cellules, organogenèse, histogenèse, coordination
des activités de l'organisme,défense de l'organisme soient
réglés par la communication cellulaire.
Cela permet à l'organisme de maintenir son homéostasie, son équilibre, en permettant l'interaction de trois sytèmes :
Cela permet à l'organisme de maintenir son homéostasie, son équilibre, en permettant l'interaction de trois sytèmes :
- système
nerveux,
- système
endocrinien,
- système
immunitaire.
1. Le principe de la communication cellulaire
Deux
types de molécules sont à sa base :
- la
molécule informative (signal) qui est un messager,
- la
molécule de réception : récepteur du messager.
Ce
système repose sur une stéréospécifité et une affinité toutes
deux déterminantes.
3 schèmas de communication existent :
3 schèmas de communication existent :
- la
molécule informative est sécrétée par une cellule loin du récepteur. Si
l'espace entre les cellules est faible (environ 20nm), on parlera de
transmission synaptique définisant la molécule informative comme un
neurotransmetteur. Si l'espace est limité (environ 100 µm), c'est une
transmission paracrine par un médiateur chimique local.Si l'espace est
plus important, il s'agira d'une transmission endocrine ;
- contact
direct entre les deux cellules, la cellule émettrice présente la molécule
informative sur sa membrane ;
- action par
contact direct entre les cytoplasmes des deux cellules voisines : GAP
junction.
Dans
tout les cas, 4 étapes conditionnent la notion de communication :
- la
synthèse de la molécule informative,
- sa
libération,
- son
inactivation,
- son
inactivation (par recapture ou inactivation enzymatique).
1.1. La transmission endocrine
Les hormones agissent à distance des cellules qui
les synthétisent.
Ces cellules sont généralement constitutrices des tissus
glandulaires. Leurs hormones partent donc dans le milieu extracellulaire et
vont entrer dans la circulation sanguine les transportant vers divers tissus
cibles.
Elles quitteront ensuite les capillaires pour se lier à leurs
cellules cibles en passant par le liquide interstitiel.
Comparé aux autres moyens de communication, ce transport
confère une action lente à la transmission endocrine. Par
ailleurs, les hormones se retrouvent dans une très grande quantité de
sang donc leur concentration sera très faible due à une importante dilution. Ceci
explique que leurs récepteurs doivent avoir une très grande affinité pour
elles.
L'hypothalamus régule le système
endocrinien. Il répond à des sollicitations sensorielles et est donc
responsable de la transmission de ces informations à l'hypophyse,transmission
réalisée via la tige pituitaire et des hormones
hypothalamiques type libérines.
L'hypophyse va continuer la transmission de l'information en visant
une seconde cellule cible, par exemple une glande. Cette glande transmettra à
son tour l'information aux cibles finales.
Prenons l'exemple de la glande thyroïde. Elle reçoit
une information de l'hypopohyse antérieure par la thyréostimuline (TSH).
Elle va envoyer cette information aux muscles et foie via la thyroxine (T4)
et le triiodothyronine (T3).
1.2. La transmission synaptique
La transmission synaptique est une transmission de
l'information par des impulsions électriques donc avec une
propagation très rapide (100m/S) le long des fibres nerveuses.L'impulsion
permettra l'exocytose des vésicules contenant le neurotransmetteur,
exerçant son action sur un seul tissu cible.
La concentration est donc forte et l'affinité faible. (cf cours de
neuro-physiologie)
Un neurotransmetteur est donc défini par quatre points :
Un neurotransmetteur est donc défini par quatre points :
- il est
présent dans l'élément pré-synaptique avec précurseurs et enzymes de
synthèse,
- il est
libéré dans la fente selon un mécanisme voltage-dépendant,
- il agit
par liaison au récepteur post-synaptique,
- il est
inactivé par des enzymes au niveau de la synapse.
2. Les molécules informatives
Elles peuvent être classées selon leur fonctionnalité et selon leur
structure.
Elles peuvent être : hormones, neurotransmetteurs, cytokines, anticorps, facteurs
de croissance, médiateurs de l'inflammation.
Structuralement, on les distingue selon la nature de leur
précurseur :
- issues de
synthèses protéiques : ce
sont donc des protéines (et dérivés)et peptides résultants de la
protéolyse de précurseurs de poids supérieurs,
- issues de
la transformation d'un acide aminé ou d'un acide
aminé,
- issues de composants
lipidiques,
- issues de composants
stéroïdiens.
La plupart de ces composés sont donc hydrophiles et
restent externes à la cellule, se liant sur des récepteurs membranaires.
Cependant certains sont hydrophobes et vont donc pénétrer dans
la cellule pour se fixer à un récepteur intracellulaire cytosolique ou nucléaire.
2.1. Les médiateurs chimiques locaux
Ils
illustrent la paracrinie en agissant dans leur environnement
direct. Etudions l'histamine, molécule hydrophile. Elle résulte de la décarboxylation par
l'His-décarboxylase, de l'histidine.
Cette réaction s'effectue au sein des mastocytes et polynucléaires basophiles qui la stockent également. Elle est libérée quand des réactions allergiques se produisent et va se lier à des cellules endothéliales dans le but d'induire une vasodilatation locale.
Ceci justifie son appellation de "médiateur de la réaction d'hypersensibilité immédiate" mais justifie également une durée de vie courte, inactivée par désamination oxydative (catalysée par l'histaminase).
Cette réaction s'effectue au sein des mastocytes et polynucléaires basophiles qui la stockent également. Elle est libérée quand des réactions allergiques se produisent et va se lier à des cellules endothéliales dans le but d'induire une vasodilatation locale.
Ceci justifie son appellation de "médiateur de la réaction d'hypersensibilité immédiate" mais justifie également une durée de vie courte, inactivée par désamination oxydative (catalysée par l'histaminase).
2.2. Les hormones
2.2.1. Hormones hydrophiles
2.1.1.1. Dérivés d'acides aminés : l'adrénaline
Sécrétée par la médullosurrénale, l'adrénaline provient
d'une chaîne de transformations débutant avec la tyrosine. Cet
acide aminé est hydroxylé en L-DOPA, lui-même décarboxylé
en dopamine.
Cette dernière sera hydroxylée en noradrénaline.
Contenant un noyau catéchol (ortho-diphénol) et une fonction
amine, elles font parties des catécholamines.
L'adrénaline vient donc de la méthylation de la noradrénaline.
L'adrénaline vient donc de la méthylation de la noradrénaline.
Possédant de nombreux récepteurs, elle agit selon un mécanisme
d'action endocrine. Elle est l'hormone du stress, augmentant la
pression sanguine et la fréquence cardiaque.
2.2.1.2. Peptides
2.2.1.2.1. Peptide possédant un récepteur à activité tyrosine-kinase : l'insuline
L'insuline, petit peptide à 51 acides aminés est d'origine
pancréatique, sécrétée par les cellules β des ilôts de Langerhans.
Ses deux chaînes A et B sont liées par deux ponts disulfures ( entre les cys
7-7 et 20-19) et un pont disulfure intrachaîne dans la chaîne A.
Hypoglycémiante, elle
favorise la consommation du glucose et son intégration dans le métabolisme
énergétique (anabolique).
Elle est donc sécrétée en réponse à une augmentation de la
glycémie.
2.2.1.2.2. Peptides possédant des récepteurs de type RCPG
Ces récepteurs n'ont aucune activité enzymatique mais sont couplés
à des protéines G permettant le transfert du message.
- le glucagon
- Cette
hormone est d'origine pancréatique, sécrétée par les cellules α des ilôts
de Langerhans. Structuralement ce petit peptide de 29 acides acimés est
purement linéaire, sans proline ni pont disulfure. Par son action hyperglycémiante son
tissu cible est le foie (catabolique).
- la parathormone
- 84 acides
aminés constituent cette hormone hypercalcémiante. Ses tissus
cibles sont : le tissu osseux où elle augmente la résorption osseuse, le
rein où elle augmente la réabsorption du calcium et diminue la
réabsorption de phosphate. Donc suite à son action on observe une
augmentation de la calcémie et une diminution de la phosphorémie.
- la calcitonine
- Ce
peptide 32 acides aminés est sécrété par la thyroïde. Elle cible
également les reins favorisant la diminution de la réabsorption du
calcium et le tissu osseux induisant une inhibition de la résorption
osseuse. Elle est donc hypocalcémiante.
- Les hormones
hypophysaires
- La vasopressine est
une hormone antidiurétique permettant l'augmentation de
la pression artérielle. C'est un peptide à 9 acides aminés contenant un
pont disulfure intrachaîne entre les cystéines 1 et 6.
L'ocytocine est responsable de la contraction du muscle utérin et posséde elle aussi 9 acides aminés avec un pont disulfure intrachaîne entre les cystéines 1 et 6.
Ces deux peptides se différent en fait par un acide aminé : l'arginine de la vasopressine est remplaçée par une leucine dans l'ocytocine. Leurs récepteurs sont différents, ceci illustre l'importance et la prégnance de la stéréospécificité. - Une
hormone anté-hypohysaire : l'ACTH
- L'adrénocorticotropic
hormone est un peptide de 39 acides aminés. La séquence comportant
l'activité biologique est la séquence 1-24. L'ACTH cible lacorticosurrénale où
elle favorise la sécrétion de glucocorticoïdes.
- L'angiotensine
- Elle est
tout d'abord synthétisée dans le foie en peptide inactif, l'angiotensinogène.
Dans la circulation sanguine il est hydrolysé par la rénine (synthétisée
par les cellules juxtaglomérulaires du rein) en angiotensine I (10 acides
aminés).
C'est l'enzyme de conversion de l'angiotensine qui donnera le peptide actif à 8 acides aminés, l'angiotensine II.
C'est un vasoconstricteur très puissant qui stimule la sécrétion d'aldostérone par la surrénale, favorisant la réabsorption du sodium au niveau rénal (augmentation de la tension).
2.2.1.3. Glycoprotéines
Seront
étudiées ici des hormones anté-hypophysaires.
2.2.1.3.1. Glycoprotéine possédant un récepteur couplé à un tyrosine kinase : l'hormone de croissance
La GH (growth hormone) contient 191 acides aminés
pour un poids de 22 kDa. Elle agit sur le foie où elle stimule la synthèse
des somatomédines. Elles stimuleront la croissance des os longs et
muscles.
2.2.1.3.2. Glycoprotéines possédant des récepteurs de type RCPG
Ce sont trois hormones formées de deux sous-unités glycosylées :
une α commune à toutes trois et une β les différenciant.
Ce sont donc :
- la TSH :
ou thyréostimuline, ciblant la thyroïde,
- la FSH :
ou hormone folliculo-stimulante, ciblant ovaires (croissance
des follicules ovariens) et testicules (spermatogenèse),
- la LH : ou hormone
lutéinisante, ciblant ovaires (ovulation et stimulation de la
sécrétion de progestérone) et testicules (scrétion de testostérone).
2.2.2. Hormones hydrophobes
Elles peuvent franchir la bicouche lipidique et, via des récepteurs
intracellulaires, transduire un message au noyau. Ce sont les hormones
stéroïdes et thyroïdiennes (transportées par une protéine plasmatique : la TBG
thyroxine binding protein, cf cours acides aminés). Les vitamines A et
D sont proches de ces molécules.
2.3. Les neurotransmetteurs
Ces molécules hydrophiles possédent deux types de récepteurs : des canaux
ioniques ligand-dépendants et des RCPG.
2.3.1. Acides aminés
La glycine est un neurotransmetteur inhibiteur
du SNC.
L'acide glutamique est un neurotransmetteur activateur
du SNC agissant sur des canaux cationiques Na++ ou Ca++. Cela
entraîne donc une dépolarisation de la membrane (cf cours sur la
neuro-physiologie).
Le GABA (acide γ-aminobutyrique) est un neurotransmetteur
inhibiteur du SNC agissant sur un canal anionique Cl- entraînant une
polarisation de la membrane.
2.3.2. Dérivés d'acides aminés
L'acétylcholine est un neurotransmetteur
excitateur donc à canal cationique Ca2+ et
dépolarisation membranaire, agissant sur la plaque motrice des jonctions
neuro-musculaires.
Dopamine, noradrénaline, adrénaline agissent
par liaison avec des RCPG.
2.3.3. Peptides
Les enképhalines forment une famille de
pentapeptides ne différent entre eux que par leur acide C-terminal : leu-enképhaline et met-enképhaline.
Ils agissent par des liaisons à des RCPG.
Les endorphines forment une famille de
peptides comportant un nombre d'acides aminés supérieurs aux enképhalines.
Ils jouent un rôle dans la nociception et les mécanismes
régulateurs de la douleur. Leur origine végétale pour certaines n'est pas
un obstacle à leur fixation sur les récepteurs, citons par exemple : la
morphine, l'héroïne, l'opium.
3. Les récepteurs
On distingue donc les récepteurs membranaires des récepteurs
nucléaires. Ils ont pour points communs :
- une haute
affinité pour la molécule informative,
- une
stéréospécificité pour cette molécule,
- la liaison
récepteur-molécule informative est réversible,
- il y a
modification de la configuration spatiale du récepteur lors de la fixation
de la molécule, ce qui induira la transduction du message.
3.1. Les récepteurs membranaires
Ils peuvent produire trois types de réponse cellulaire :
- une
réponse électrophysiologique, elle correspond aux récepteurs
canaux-ioniques et permet une réponse très rapide : moins d'une seconde;
- une
réponse métabolique responsable de modifications
post-traductionnelles des protéines, donc réponse enzymatique rapide de
l'ordre de la minute;
- une
réponse transcriptionnelle activant ou inhibant
l'expression de certains gènes, réponse donc plus lente se comptant en
heures.
Généralement ces types de réponses se traduisent par la production
d'un second messager ou de cascade de phosphorylation. Les récepteurs
membranaires sont des glycoprotéines transmembranaires donc à 3 régions :
- une extracelluliare
glycosylée reconnaissant et fixant la molécule,
- une transmembranaire
(hydrophobe) ancrée dans la membrane,
- une intracellulaire responsables
des événements biochimiques.
A chaque molécule informative correspond un récepteur mais une
molécule informative peut avoir plusieurs récepteurs. On défini donc des
familles de récepteurs. Ceci lié aux trois types de réponses nous permet de
distinguer trois grands types de récepteurs :
- récepteurs
canaux-ioniques,
tansduisant eux-mêmes le signal ;
- récepteurs
enzymes,
transduisant eux-mêmes le signal ;
- récepteurs
couplés à
des effecteurs distincts, nécessitant l'intervention d'autres protéines
pour la transduction du signal.
3.1.1. Les récepteurs canaux-ioniques
Ce sont des protéines transmembranaires
hétéro-oligomériques avec une région d'ancrage hydrophobe dans la
membrane. Cette région forme le pore central, délimité par les sous-unités. Y
passent les ions quand le récepteur est activé, ouvert. Cela confère donc aux
récepteurs canaux ioniques une double fonction de reconnaissance du
signal et d'effecteurs.
Les molécules informatives des récepteurs canaux-ioniques sont des neurotransmetteurs et leurs récepteurs sont donc localisés dans les réseaux nerveux : synapses et plaques motrices.
Les molécules informatives des récepteurs canaux-ioniques sont des neurotransmetteurs et leurs récepteurs sont donc localisés dans les réseaux nerveux : synapses et plaques motrices.
Si ce sont des cations qui passent, il y aura dépolarisation et
donc activation.
Si ce sont des anions qui passent, il y aura polarisation et donc
inhibition.
3.1.1.1. Un récepteur activateur : le récepteur nicotinique de l'acétylcholine
Il fonctionne par un canal cationique non sélectif faisant
entrer Na+ et Ca2+ et laissant sortir K+ (avec un passage de
10.000 Na+/sec).
Il est localisé sur les plaques motrices des jonctions
neuromusculaires. Son agoniste est la nicotine, son antagoniste est le curare.
Il comporte 5 sous-unités protéiques différentes possédant chacunes
4 segments transmembranaires (M1 à M4). ce sont les segments M2 qui délimitent
le canal. Ces sous-unités sont : 2 α, une β, une δ, une ε. Les parties COOH et
NH2 des sous-unités α sont extracellulaires. Ce sont les sous-unités α qui
comportent les sites de liaison de l'acétylcholine.
3.1.1.2. Un récepteur inhibiteur : le récepteur du GABA
C'est un canal anionique sélectif faisant entrer
du Cl-.
Il est exprimé au niveau du SNC. Ses agonistes sont les
benzodiazépines dont le valium. La structure de base est proche de celle du
récepteur nicotinique : cinq sous-unités protéiques, chacune présentant 4
segments transmembranaires (M1 à M4). Mais contrairement aux récepteurs
nicotiniques, elle possède sept types de sous-unités possibles : α, β, γ, δ, π,
ρ, ε ; d'où la très grande variété de récepteurs. Le GABA se fixera sur les
sous-unités α.
3.1.2. Les récepteurs enzymes
Ces protéines transmembranaires existent sous forme de monomères, dimères, tétramères.
Ils possédent une double fonction de reconnaissance du signal et
d'effecteur. Selon l'activité enzymatique de leur région cellulaire, trois
familles se distinguent :
- récepteurs
à activité tyrosine kinase,
- récepteurs
à activité sérine-thréonine kinase,
- récepteurs
à activité guanylate cyclase.
Le NH2 sera dans la partie récepteur extracellulaire et le COOH
sera dans la partie intracellulaire, conduction du message.
3.1.2.1. Récepteurs à activité tyrosine kinase
Deux exemples sont à connaitre : le récepteur de plusieurs
facteurs de croissance et le récepteur de l'insuline (et
donc également ceux de l'IGF : insulin-like growth factor). Ces
récepteurs n'ont pas de double fonction, ils n'entraînent pas de
réponse électrophysiologique.
Le récepteur de l'insuline est un tétramère composé de deux
hétérodimères αβ liés par deux ponts disulfures, les deux sous-unités différentes α et β étant elles mêmes liées
par un pont disulfure.
Les deux hétéro-dimères sont liés sur les sous-unités α ,
sous-unités extramembranaires permettant la liaison de l'insuline. La
sous-unité β transmembranaire contient un domaine à activité tyrosine kinase
dans son domaine intracellulaire responsable de la transduction du message.
Lorsque l'insuline se fixe sur les sous-unités α il y a changement
de conformation spatiale, ceci activant le domaine kinasique des
deux sous-unités β. Les tyrosines des sous-unités β sont alors phosphorylées
par l'influence de la sous-unité β opposée (autophosphorylation).
Le récepteur phosphorylé va alors recruter vers la membrane une
protéine substrat du récepteur pour la phosphoryler à son tour et ainsi
déclencher une cascade d'événements biochimiques conduisant à la réponse
adaptative. C'est une réponse rapide, post-transcritpionnelle.
3.1.2.2. Récepteurs à activité sérine-thréonine kinase
Ces récepteurs n'entraînent pas de réponse électrophysiologique. Les
récepteurs du TGF-β (transforming growth factor-β)en sont un exemple. Là
aussi le tétramère est formé de quatre sous-unités transmembranaires (deux
types : RI et RII) chacunes ayant une activité sérine-thréonine kinase. On
observe le même phénomène d'autophosphorylation des régions intracellulaires
suivi de la phosphorylation des facteurs protéiques de transcription.
3.1.2.3. Récepteurs à activité guanylate cyclase
Les récepteurs à activité guanylate cyclase sont
les récepteurs des peptides natriurétiques. Il s'agit d'un
homo-dimère transmembranaire. L'activation de la guanylate cyclase en
intracellulaire par la fixation du peptide en extracellulaire induit la
synthèse d'un second messager, le GMP cyclique (guanosine-3',5'-monophosphate)
à partir de GTP.
3.1.3. Les récepteurs couplés à des effecteurs distincts
Ils n'exercent que la fonction de réception du signal et vont
nécessiter l'action d'autres protéines pour la transduction du signal.
3.1.3.1. Récepteurs couplés à des protéines G
Ils correspondent à des liaisons indirectes récepteur-lien-enzyme
et sont également nommés récepteurs serpentins.
C'est une protéine G, molécule de couplage, qui va faire ce lien
entre le récepteur et la protéine effectrice. On distingue deux protéines
effectrices principales : l'adénylate kinaseet la phospholipase
C. Ces nombreux récepteurs permettent la transmission de l'information. Ils
sont composés de sept segments transmembranaires, région de liaison de la ou
les protéines G.
Une protéine G est un hétérodimère pouvant fixer du GTP. Elle est
constituée de trois sous-unités α, β, γ, α et β étant ancrées à la membrane.
La sous-unité α posséde une activité GTPasique lente. La protéine G
est activée par fixation d'un GTP sur sa sous-unité α (Gα-GTP) et s'inactive
par hydrolyse du GTP en GDP (Gα-GDP). Quand il y a fixation de la
molécule informative le changement de conformation spatiale se transmet à la
sous-unité Gα.
Celle-ci échange GDP contre GTP et simultanément elle se dissocie
du dimère Gβγ. Elle va alors activer la protéine enzymatique effectrice. Après
phosphorylation et retour à la forme inactive le complexe hétérodimérique
Gα-GDP/Gβγ se reforme, la transduction s'arrête.
Ils existent plusieurs protéines G. Les Gαs activent l'adénylate cyclase, les Gαi l'inhibent, les Gαq activent la phospholipase C.
L'adénylate cyclase est une protéine intégrale
de la membrane à 12 segments transmembranaires. L'activité enzymatique
s'effectue sur deux imortants domaines intracellulaires. A partir d'ATP elle
synthétise un second messager, l'AMP cyclique. Elle va activer la protéine kinase
A qui est également une sérine-thréonine kinase. La PKA phosphorylera
des protéines cytosoliques et des protéines nucléaires.
La phospholipase C est ancrée à la face interne de
la membrane. Elle permet l'hydrolyse de la liaison phospodiester du phosphatidylinositol
4,5-bisphosphate (PIP2) produisant deux seconds messagers : l'inositol-1,4,5-triphosphate (IP3)
libéré dans le cytosol et le diacylglycérol restant ancré dans la membrane.
L'IP3 est responsable de l'activation d'un canal calcique situé sur la membrane
du réticulum endoplasmique, induisant la libération de Ca2+ dans
le cytosol. Le diacylglycérol (DAG) active la protéine kinase
C PKC, sérine-thréonine aussi nécessitant un apport de Ca2+ pour
s'ancrer à la membrane cellulaire.
L'adrénaline par exemple posséde plusieurs récepteurs différents
dont les récepteurs α-adrénergiques couplé à une protéine Gαs et
β-adrénergiques couplé à une protéine Gαq.
3.1.3.2. Récepteurs couplés à des tyrosines kinases
Le récepteur est un monomère lié en intracellulaire à une protéine
enzymatique à activité tyrosine kinase. Quand la molécule informative se fixe,
le récepteur se dimérise et permet alors la phosphorylation croisée des
domaines intracellulaires. Le récepteur phosphorylé va alors recruter vers la
membrane des protéines substrats pour les phosphoryler à leur tour par la
tyrosine kinase. Ces protéines sont des facteurs de transcription.
3.2. Les récepteurs nucléaires
Ils interviennent dans la modulation de la transcription des gènes.
Ce sont des protéines solubles activées par la liaison de la molécule
informative. Ils sont normalement localisés dans le noyau sauf le récepteur des
glucocorticoïdes situé dans le cytosol. Ce sont des facteurs de transcription
qui ne s'activent et donc se lient à l'ADN qu'en présence de la molécule
informative.
Ils ont trois domaines principaux. Le domaine de la régulation de
la transcription est dans la région N-terminale. La région C-terminale renferme
le domaine de liaison de l'hormone et une région contigüe à la région
N-terminale contient le domaine de liaison à l'ADN.