Les
infections respiratoires ORL et pulmonaires sont responsables d'un quart des
consultations de médecine et de un tiers des journées de travail perdues. Elles
représentent trois quarts des problèmes de pathologie infectieuse des
généralistes. Les virus sont les agents étiologiques les plus fréquents, mais
la distinction entre infection bactérienne et virale est difficile (infection
virale compliquée de surinfection bactérienne). La majorité des infections
respiratoires aiguës sont communautaires.
Les infections
respiratoires communautaires seront envisagées, à l’exclusion de la tuberculose
ni des infections respiratoires abcédées, opportunistes ou noscomiales. En
pratique clinique, il est possible de distinguer schématiquement : (1) les
pneumopathies dites à « foyer systématisé » (opacité parenchymateuse limitée
par une scissure) pour lesquelles les principales étiologies bactériennes sont Streptococcus
pneumoniae, Legionella pneumophila et rarement Haemophilus influenzae ;(2)
les pneumo-pathies dites « atypiques » où l'opacité radiologique ne correspond
pas à un foyer systématisé mais à des opacités diffuses associés habituellement
à un syndrome interstitiel.
Fréquence des
pneumocoques et des hémophiles selon l’âge
Dans ce cas, les
principales étiologies bactériennes sont Mycoplasma pneumoniae, Chlamydiae
pneumoniae et L. pneumophila. Cette distinction pratique, qui est
toujours rattachée à l'histoire de la maladie et au tableau clinique, oriente
la recherche étiologique vers une bactérie ou une famille de bactéries
permettant d'instaurer un traitement antibiotique probabiliste.